Le FIFA nouveau est arrivé et il est temps de commencer à porter nos propres conclusions. Evidemment, ce compte rendu/point de vue est purement subjectif et est surtout calé sur des paramètres bien spécifiques.
Compte tenu de mes impressions sur la demo du jeu, j’ai estimé approprié de paramétrer mon jeu de cette manière et ce, dès le début.
- Vitesse lente
- Niveau Légende
- Sliders IA erreurs passes à 53 + frappes à 53 + mauvais contrôles à 56
- FUMA
Cela est très important car les sliders semblent cette année, plutôt très influents sur le comportement IA, mon expérience n’est donc pas la vôtre et c’est ce qui fait la force de FIFA à mes yeux face à la concurrence, sa modularité. N’oubliez donc pas que cet avis pourrait tout à fait être très différent du vôtre et qu’il se base sur ces paramètres en mode HORS LIGNE uniquement.
Tout d’abord, on retient comme toujours que FIFA est inattaquable sur le contenu et sa présentation, pas besoin d’en faire un fromage, c’était déja de la boucherie à échelle industrielle, l’arrivée de la Champions League relègue une fois de plus Konami au rang de chaussette trouée niveau immersion générale.
Venons en vite au terrain, le reste relevant du sans faute.
Clairement si vous avez attendu PES 2019 comme moi, avez aimé son rythme…Basculez en vitesse LENTE, tout de suite, avant même de tenter quoi que ce soit, basculez.
Le rythme en vitesse normale a déja été ralenti un peu par rapport à FIFA 18 mais conserve tout de même cette folie possible avec de grosses équipes dans laquelle une sensation de vitesse trop prononcée est trop souvent ressentie.
La vitesse lente est donc cette année appropriée mais aussi, parfaite. Elle permet réellement de ne plus ressentir ce choc et donne la sensation de profiter d’un jeu de foot, un vrai.
De plus, ses avantages sont multiples puisque basculer en lent vous permettra en outre de ressentir les effets des appuis, bien plus marqués sur cette version mais parfois atténués par le rythme de la vitesse par défaut.
Pour tout amateur solo frustré de PES 2019, FIFA 19 en lent, c’est absolument excellent.
Il faudra ensuite s’attaquer aux sliders mais pas besoin d’en faire des tonnes. Pour faire simple, soyez influents uniquement sur leur degré de précision. Montez erreurs de passes + frappes + mauvais contrôles à 55 et cette dernière paraîtra déjà plus sympa.
Au jeu de l’IA, c’est bien simple, PES n’existe plus. Alors que FIFA conserve cet aspect modulaire et propose déja de base, une IA au jeu varié et adapté correctement à la difficulté choisie. Son souci réside souvent dans le fait qu’elle joue trop bien. Pas grave, un tout petit coup de tournevis et ca le fait. (Dédicace à @Dimi)
Je vais vous proposer un Marseille - Nice. Match Canal + du dimanche soir sans saveur, 2 équipes un peu coincées et rythme de match très bas. FIFA 19 sait en proposer et la peur de ne pas être cru m’a poussé à vous le proposer en match entier. Profitez en et constatez ce à quoi FIFA peut ressembler. Pour ma part, j’étais réjoui car ce type de match n’existait simplement pas dans FIFA 18. L’accès à une certaine cohérence footballistique redevient donc possible avec quelques légers coups de manivelle.
En parallèle, voici un match d’un tout autre calibre. Une finale de Ligue des Champions entre le PSG et Liverpool. A l’inverse des qataris, j’ai permis aux parisiens de ''rêver plus grand" en leur donnant un accès direct à la finale de la LDC
Les équipes sont plus fortes, le match plus rythmé, plus enlevé…Quoi de plus logique quand 2 cadors européens se rencontrent ? Je fais de la merde sur mon positionnement défensif qui remet Liverpool en selle après mon penalty, je ne râle pas sur le jeu, c’est moi qui suis nul…Mané lui, ne l’est pas. Dans ces moments la, on ne peut néanmoins pas s’empêcher de penser que FIFA reste FIFA…Dès qu’il nous met des joueurs 5 étoiles en main, tout est possible et parfois trop.
Il faut pas non plus lui en demander trop, je me sens déja assez chanceux de pouvoir vivre ce type d’expérience sur un jeu qui m’en a privé depuis son édition 14 (dernier FIFA sur lequel j’ai su trouver des paramètres pleinement satisfaisants, ensuite ca variait de bien à nul mais toujours avec une ou plusieurs gênes majeures)
Pour le moment, je suis hyper satisfait car l’expérience de gameplay et le rythme sont cohérents avec les équipes qui sont impliquées dans mes matchs. Ca peut être spectaculaire,ca peut être absolument chiant et sans panache. D’ou le choix de ces 2 vidéos qui marquent un peu les extrêmes de ce qui est possible dans FIFA 19 avec ces réglages. Tout cela amène de la variété à l’expérience et la variét est une chose qui me manquait beaucoup depuis quelques semaines, si vous voyez ou je veux en venir.
Néanmoins FIFA reste tout de même ancré dans certains abus, indissociables de la série depuis longtemps maintenant :
- Trop facile de skiller
- Gap entre les stars et les bons joueurs un peu trop prononcé
- Manque de rigueur dans le ratio positionnement/efficacité. Pour les passes comme pour les frappes
- Élasticité des joueurs toujours un peu choquante quand on a pris un certain gôut pour la concurrence
- Têtes trop puissantes et trop efficaces pour marquer, il faut les nerfer.
J’ai fait le choix de ne pas essayer la vitesse normale + sliders 50 de base, j’estime en avoir vu assez avec la demo qui ne m’avait pas convaincu à cause de tout cela.
- Jeu normal trop rapide
- Que des grosses équipes remplies de stars
- Sliders non modifiables.
Le jeu final est il différent dans des conditions de base ? Je laisserais d’autres apporter leurs éléments de réponse.
Conclusion :
FIFA réussit à améliorer drastiquement son expérience solo si le joueur passe les quelques secondes nécessaires à un ajustement minime
FIFA 19 dans ces conditions est un excellent jeu de football, au rythme posé mais qui laisse libre court à quelques moments de folie divertissants.
Evidemment, la portée de ce compte rendu est limitée. Je ne juge pas le online et ne juge pas non plus ce jeu dans ce qu’il propose sans retouche.
Je m’adresse donc la aux joueurs qui ont su adopter la philosophie de PES tout en regrettant le sentiment de coquille percée du jeu de Konami, peu complet, ennuyeux et redondant en solo.
A ce petit jeu la, FIFA 19, accompagné des conditions que je vous propose, écrase la concurrence sans aucune négociation, mais il faudra tout de même accepter quelques concessions dans le coeur de ce que représente FIFA depuis plusieurs années et qui peut encore choquer la fanbase PES.
J’ai aussi fait le choix de ne pas parler du FUMA (pour autant infiniment supérieur à celui de PES grâce à une gestion des angles totale et de vraies jauges), j’ai préféré insister sur le jeu en tant que tel.
A cette conclusion, j’ajoute une réserve. Le jeu final actuel est dénué de tout patch correctif, il est donc possible que l’expérience change au gré des semaines, vous le savez bien.