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Développeur : Eidos Montréal
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Editeur : Square Enix
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Sortie : 14 Septembre 2018
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Genre : Action/Aventure
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Classification : +18 ans
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Site officiel : https://www.tombraider.com
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Trailer officiel :
Bonsoir la communauté.
Etant un grand fan de la série Tomb Raider. Je vous ai concocté un petit test du dernier opus de la série, Shadow of the Tomb Raider. Merci d’être un minimum indulgent. Conseil et pertinence. Peace.
Chaque œuvre vidéoludique comporte ses propres attentes. En général, un fan invétéré divulguera ses intentions dès la période pré-sortie de celle-ci, couvrant cette dernière d’appréciations bienveillantes et attentionnées. L’ensemble des faits accouchera indiscutablement de l’achat de l’opus, souvent associé à une acquisition précoce et totale, Early Access, Season Pass and co. Alors que le joueur lambda désirant découvrir un nouveau tableau, farfouillera à maintes reprises l’assortiment post-sortie mis à sa disposition. Une exploration quelquefois chargée d’inattendue saupoudrée de surprise, parfois remarquable, parfois détestable. Le renouvèlement a un prix.
A nos deux marques conformément distinctes vient s’intercaler l’acariâtre appété de rapatriement. Esquiver sa douce d’autrefois n’a rien d’une errance en soi, surtout lorsque l’on analyse l’évolution de certaines franchises qui emmènent parfois un indigeste goût de constance. Malgré ça, l’individu reluque le contenu furtivement, de loin, à l’instar d’un désespéré rêvant d’un éclatant rebondissement.
Les échanges du passé sont souvent le poids qui fera pencher la balance. Une longue absence fait la plupart du temps resurgir de bons et langoureux souvenirs d’antan.
Que donne le changement de développeur ? Ma nostalgie me permettra-t-elle d’apprécier à nouveau la licence ? Un mode en ligne va-t-il être ajouté ? Sur quelle plateforme l’acheter ? Autant d’interrogations qui rendront votre dilemme bien enquiquinant.
Vous l’aurez donc bien compris. Certains quittent le navire à la nage, d’autres lèvent l’ancre. Certains rejoignent l’équipage, d’autres font mine de ne jamais l’avoir quitté. Certains favorisent la terre ferme, pendant que d’autres se noient.
Pour ma part, je n’ai jamais quitté ce paquebot nommé TOMB RAIDER , l’insubmersible.
De Tomb Raider (PS1/1996) premier du nom en passant par l’actuel Shadow of the Tomb Raider (PC/2018). De la belle Lara à la volumineuse poitrine pixélisée en passant par la jeune et tendre version «teenager» (La trilogie actuelle retrace la période pré-aventurière de cette dernière). De la londonienne équipée de ses deux USP Match HK à l’innocente exploratrice découvrant son penchant pour le gratin de cailloux. De la version action/aventure spécialiste des récalcitrants, ça fait 127 fois que je passe par le même endroit ! (les premiers épisodes de la série étaient dépourvus de toute assistance pendant les explorations/énigmes) à la version exploration/monde semi-ouvert aux abondantes missions annexes.
Legend, Anniversary, Underworld, Rises of the Tomb Raider. Puis également, The Guardian of Light et The Temple of Osiris , tous deux majestueux en coopération. Bref, un accoutumé expérimenté de la création de Core Design.
La possibilité de jouer Lara (TR II) dans le nouveau volet. Un joli clin d’œil.Faisant partie de la première corde de mon introduction, il serait légitime de contester l’essai/test concocté par un pro Tomb Raider. C’est donc pour cette raison, le tout dans un souci de professionnalisme que j’accomplirais ce dernier les yeux fermés (un peu ouverts quand même). Il serait donc préférable que j’y inclue la suppression totale de toute forme de partialité ou autre favoritisme.
Le test d’un opus issu d’une grosse franchise, peut-il être réalisé par un fan incontestable, sans pour autant paraître surévalué ? La réponse maintenant…
Un classique Crystal Dynamics à la baguette en ouverture de trilogie, puis en collaboration avec Eidos Montreal pour le deuxième volet, pour finir par Eidos Montreal seul pour cet épisode. Filiale de l’actuel éditeur oblige, Square Enix. A l’instar d’un passage de flambeau de Rocksteady à Warner Bros Games Montréal, pour Batman : Arkham City vers Batman : Arkham Origins , autant être clair et concis d’emblée, le changement de développeur ne bouleversera en aucun cas cet opus. Du moins en partie.
Car malgré une conception équivalente aux précédents épisodes, Eidos Montreal a eu la charmante idée de remettre au gout du jour ce qui, de base, était le gagne-pain de notre archéologue ! Archéologuer ! Des énigmes, des puzzles, le retour (enfin) de l’exploration sous marine (véritable empreinte de l’épisode Underworld), des tombeaux autant via l’histoire principale que via les quêtes annexes, moins de gunfight pour beaucoup plus d’exploration. Un choix propice à ce nouveau terrain de jeu placé en Amérique du sud en plein milieu d’une jungle sauvage à souhait.
T’es pas dans la merde ma chérie… c’est probablement ça l’effet shadow.A travers les différentes «cutscenes», les développeurs n’éprouvent aucun mal à nous communiquer toute la difficulté que doit supporter Lara dans son périple, après tout, c’est le métier qui rentre. Tout un travail afin de glisser Lara jusqu’au grade de tueuse de sang-froid. Que ça soit au Sud du Japon en pleine tempête inopinée à bord de l’Endurance (nom de son bateau dans le premier volet de la trilogie), ou bien, en essayant vigoureusement d’échapper aux innombrables viols en réunion orchestrés par les malicieux membres de l’ordre de la Trinité, ou encore, tentée de s’extirper d’un engin taillé en deux en plein vol, le tout sans parachute. Bref, notre britannique préférée affectionne tout particulièrement les sensations fortes. Mais cette sensation de tension est-elle présente manette en main ? Oui ! A une seule condition.
Halo de lumière vous indiquant le chemin à emprunter lors des sessions escalade, absence totale d’IA lors des passages d’infiltration, rallongement conséquent du temps de réaction lors des QTE (certains pièges vous offrent une seconde chance via une touche appuyée rapidement), munitions, plantes, matériaux et trousse de secours abusivement disponible, objectif suivant représenté par une illumination venant du ciel, explication du tombeau/énigme en question à l’aide de la touche R3, non non et non ! Ce n’est pas sérieux messieurs. Un vrai conseil ? Obsession Mortelle ! (nom du dernier niveau de difficulté).
Passage quasiment obligatoire si vous désirez réellement profiter de toutes les subtilités du jeu.Les tombeaux sont somptueusement réalisés, il serait donc fort regrettable de les parachever aussi sèchement. L’obligation de devoir épier chaque recoin sans assistance, évoluer sur la pointe des pieds afin d’observer et guetter chaque piège camouflé. Ce sentiment de suffoquer lorsque l’on traverse les innombrables morceaux de dépouilles jaillissants au sol. Le finish et la délectation d’un travail accompli sans s’être fait trouer le caisson. Une immersion réelle et sans précédent.
Les énigmes des tombeaux sont d’un authentique plaisir lorsque ceux-là sont exempts d’assistance. Ne faites pas les cons. Lara mérite et veut en baver. Alors si vous ne le faites pas pour vous, faites le pour elle.
La réalisation des différents décors force le respect.En terme d’évolution, le basique a été conservé. Une acceptable notion de «craft» pour un déroulement classique au processus ni trop précipité ni trop stagnant. On avance à l’aide de points de compétences obtenus grâce à l’expérience accumulée. Ces gains pouvant être utilisés par la suite sur des points de contrôle appelés «Feu de Camp» (du bois sera nécessaire pour la fabrication de ces derniers). Vous choisirez alors les points forts de la belle via cet arbre de compétences. Plutôt favorable à la castagne, ou préférez-vous l’encourager à contribuer à la découverte, ou alors l’élever au rang d’experte en infiltration. Agrémentez le tout à votre guise.
Puis interviennent les autres bidules précédemment ramassés, utilisables pour améliorer ses armes ou en fabriquer de nouvelles, changer de tenue (certaines tenues vous octroient quelques bonus), ou améliorer son équipement grâce aux acquis de la chasse précédente. Une recette donc inchangée, associée à quelques innovations par ci par là.
Un arbre assez brouillon qui commence à prendre de l’âge.Côté graphisme cet opus est une véritable claque visuelle. Je m’en excuse d’avance auprès des joueurs consoles car ce test a été travaillé sur la version PC (4K/60 fps), même si d’après quelques retours, la version PS4 Pro, ainsi que Xbox One X, s’en sortent admirablement bien.
Le travail effectué sur cet épisode est tout bonnement impressionnant. Qu’il s’agisse de la sublime et médisante jungle en passant par les décors en intérieur bondés d’artefacts ou autre environnement crépusculaire. Les détails sont bluffants de réalisme autant dans le village Kuwaq que dans la cité de Païtiti. La faune et la flore communiquent, les tombeaux effraient et intimident via leur obscur néant. Les effets de lumière, ainsi que la gestion des étendues d’eau carburent merveilleusement bien.
Les décors offrent pas mal de variété malgré un environnement unique (carte 3 fois plus grande que les précédents épisodes). Un level design fascinant combiné à un panorama extérieur gargantuesque. Pourtant le plus «shadow» reste de loin les instants passés en intérieur. Une exposition d’une justesse irréprochable. Chaque détail, chaque pierre, chaque artéfact a été minutieusement travaillés. Les effets de lumière, les ombres portées sur chaque édifice, la précision des indénombrables pièges aussi majestueux qu’étrange. Remarquable travail. C’est fort et ça pue l’envie de pénétrer tous les tombeaux présents à l’intérieur de ces profonds feuillages dorés. Vivement un monde ouvert !
Plus grande mais tellement loin des jeux à monde ouvert actuels.Ce dernier titre était censé marquer l’annonce dite «shadow» de notre exploratrice. L’apogée de son évolution, le côté menaçant et ombreux nécessaire à la survie, les faits marquants de sa métamorphose. Ceux qui lui ont permis d’être apte a persister à travers impasse et danger avec maestria. Un jeu au contenu orienté beaucoup plus exploration (le côté retour aux sources) et infiltration (le côté shadow) que ses prédécesseurs, pour un résultat plutôt satisfaisant. Loin d’être une véritable révolution, Shadow of the Tomb Raider s’inscrit parfaitement dans la continuité et reste une valeur sûre auprès des fans. Néanmoins, elle pourrait aussi l’être auprès des autres étant donné que l’histoire assez brouillonne de la trilogie ne déboussolera en aucun cas l’inexpérimenté joueur voulant tâter la nouvelle monture de la belle Lara Croft. A vous de jouer ?
Toutes les photos ont été capturées par mes soins.Test effectué avec la configuration suivante.
- Processeur Graphique : Intel Core i5 - 6600K - 3.50GHz
- Mémoire RAM : 16 Go
- Carte graphique : NVIDIA GeForce GTX 1080Ti - 11Go
- Espace de stockage : Samsung Evo SSD 500Go
- API Graphique : DirectX 12