J’suis dans l’mal.
Je pars au galop en ville, à Valentine, pour faire quelques parties de Poker et m’r’faire un peu suite à ma soirée d’merde d’hier.
Pour faire court.
Soirée picole, qui finit mal, je me réveille à quelques kilomètres de Valentine, un beau matin pluvieux et brumeux.
La gueule vaseuse, le corps grippé, me v’la à crapahuter jusqu’au camp.
Je croise un bagnard, visiblement évadé, j’me dis ;
“Si j’le ramène au Shérif, peut être qu’il oubliera mes déboires d’hier soir ?”
Me v’la à ligoté ce bougre, et à d’voir menacer un passant pour récupérer un canasson.
Un regard menaçant, quelque glaires crachés, le ch’val est mien.
“Oh galop mon beau, on part en ville déposer l’colis”.
Déposé derrière les barreaux, j’vais voir l’Shérif.
Et j’ressors d’la avec une maigre compensation. Grrrr
Pour passer ma haine, j’vais faire quelque parties de poker.
Rien en main, j’m’retrouve qu’avec quelques ronds en poche.
L’jeu n’tourne pas.
Rien à faire, si, peut être goûter la bière.
Puis l’Whisky.
La bière était bonne, r’sert moi dont une chope.
Ton Whisky cogne, mais la descente est bonne.
Redonne.
Les g’noux qui flanches, les yeux en d’dans.
Mon regard ne plaît pas au gros poivrot à coté du barbier.
Ma trogne n’lui r’vient pas le v’la à m’coller une torgnole.
Quelques coups rendu, j’me retrouve au tapis.
C’est dead.
J’me reveille, j’pars pour le camp avec ma jument, Amandine, achetée 250 Dollars la veille.
J’tombe nez à nez sur un groupe d’O’Driscoll.
J’étais pas prêt, Amandine non plus.
Ma première jument, j’ai pleuré toute la nuit.
Même pas eu le temps d’la brosser, elle est déjà partie.
Me v’la donc parti en ville pour m’refaire.
5 Dollars en poche, j’parts avec un bourrin du camp.
Amandine, j’pleure ton départ.
Arrivant trop vite en centre ville, bousculant quelques gredins.
j’arrive tambour battant, le nez dans la boue.
J’suis tombé d’vant la taverne en arrivant.
Les bottes crottées, le visage buriné et cradingue.
J’me pose à la table de poker et double mon pécule.
j’lève la tête qui j’vois au comptoir ?
L’autre ivrogne qui ma cogné la veille.
Ni une ni deux, je quitte la table pour en découdre.
J’le chope par l’colbak et lui en ouvre quelques unes.
Le bougre a la peau dure, mais finit la gueule au pied du comptoir.
J’me barre avant qu’le Shérif déboule avec ses frères.
Au galop, je les sème.
La frénésie d’la poursuite m’pousse à prendre des risques.
Le petit rocher en face je le saute tranquille.
Finalement non, ce canasson n’est pas Amandine.
Je tombe et roule sur quelques mètres.
On se relève, me voila remonté sur le ch’val.
j’entend des cris plus haut sur la colline.
J’vais voir.
Des O’Driscoll s’amusaient à tirer sur un pauvre paysan et sa femme.
Malheur, pour eux.
J’arrive derrière en pensant à Amandine.
C’était eux qui l’avaient dézingué.
Je vide 10 chargeurs de colt dans leurs dos.
Les paysans prennent peurs et partent me dénoncer.
Colabos !!!
Le shérif se pointe mais n’me voit pas.
J’arrive à m’échapper par la pente un peu plus loin.
J’me casse la gueule et arrive 20 mètres plus bas.
J’ai mal, je suis fatigué…
Je ne sais plus, je craque…
Je tire dans le ciel…
Un rongeur passe, j’le dégomme au colt.
J’suis dans l’mal.
Ce jeu est extraordinaire.
Tout ça en 3 H de jeu, j’ai fait aucune mission, si seulement celle avec Lenny au début.