Bon je me lance quand même puisque mes idées semblent assez claires et j’ai un peu de temps devant moi.
QUALITÉ ONLINE
Presque parfaite, je n’ai à cet instant jamais eu autant la sensation de jouer OFFLINE en ONLINE. Sur PES 2017, on enchaînait les microcoupures et je ressentais une légère latence qui changeait drastiquement les sensations et apportant une dose d’anticipation impérative et qui annihilait le côté instinctif et répondant du jeu. Les matchs de 1v1 que j’ai disputé pendant plus de 6h se sont à chaque fois bien passés avec une réactivité au poil. Je note tout de même de très rares mais présents oublis de commande ou soucis de curseurs. Le Netcode est encore à parfaire mais pour un D-Day de BETA, c’est très satisfaisant.
GAMEPLAY
Les premières minutes sont déconcertantes…C’est lent !!! Puis on rentre dans le jeu, on comprend son rythme et on réalise assez vite qu’il tutoie les sommets. Car il est lent mais reste réactif, très réactif. Le rythme très posé permet de mieux lire le jeu, de moins subir le pressing, de mieux planifier ses attaques et sa construction.
En terme de rythme, c’est juste le dosage le plus satisfaisant à ce jour dans la série, en ce qui me concerne.
En main, on a une sensation de PES auquel on a passé un coup de polish général. Le déploiement du jeu est plus fluide tout en restant très viscéral dans les sensations. Les appuis, l’inertie, la sensation de contrôler des joueurs qui ne peuvent pas faire n’importe quoi de leur corps sont toujours bien ressentis en main. PES reste PES mais s’octroie un énorme gain de fluidité générale, dire que le jeu est agréable en main est un euphémisme. Les actions sont beaucoup plus variées et moins systémiques que sur PES 2017 qui souffrait encore d’une rigidité générale un peu trop prononcée malgré d’autres qualités. En cela, on ressent très vite une marge de progression et une profondeur de jeu sensiblement plus élevée que sur les prédécesseurs.
L’équilibrage FUTO/FUMA, FUMA/SEMA fait aussi partie des excellentes surprises. Il semble effectivement qu’en l’état, PES 2018 soit le jeu de foot dans lequel l’écart est le moins marqué. Je me suis très rarement senti impuissant fàce à une action que j’aurais l’impression de ne pas pouvoir reproduire moi même. A l’heure actuelle, jouer en FUMA n’est pas un frein, quel plaisir. Cela étant dit, c’est l’un des points sur lequel il faut être le plus prudent pour l’avenir car tout peut changer selon les retours.
La physique de balle quant à elle, a aussi gagné en finesse. Les effets sont vachement agréables et naturels (hors mis les effets sur Corner complètement craqués, notamment les corners frappés de l’extérieur du pied, bien trop marqués en effet). Le comportement des joueurs par rapport au ballon se veulent vachement précis, les mouvements enclenchés sont bons et sont très cohérents avec l’effet voulu sur les trajectoires (on notera par contre toujours des enroulés de frappe toujours dégueulasses au niveau des animations, gros défaut de PES depuis 3 à 4 ans).
Le positionnement des joueurs est excellent, notamment en phase défensive et en cela je vais aborder l’équilibre général attaque/défense. Pour la première fois depuis quelques années (et j’inclus aussi FIFA dans ma réflexion), je trouve que ni l’attaque ni la défense ne sont avantagés. En cela j’estime que c’est une vraie prouesse de réglages généraux. Un défenseur bien placé prendra le ballon, un bloc équipe bien positionné freinera les tentatives adverses. Le jeu réagit bien, les curseurs sont bons, il n’y a pas la sensation de transpercer une défense à cause d’un manque de réactivité du jeu. Evidemment, le ballon passera parfois entre les jambes ou sera mal dévié, mais quoi de plus normal ?
Un attaquant talentueux et un joueur qui l’est tout autant pourra créer un décalage, un cassage de reins, une différence mais je note que l’on voit assez peu de buts dans cette BETA, qui se joue pourtant avec des top players mondiaux.
Les gardiens. On souffle un peu le chaud et le froid effectivement. Ils sortent des arrêts de folie, sont globalement mieux animés mais ont toujours cette tendance à renvoyer le ballon dans les pieds adverses un peu trop souvent. Aussi, on ne retrouve pas encore les arrêts et les animations léchées des vidéos E3, notamment celles de Weedens. Tout porte donc à croire effectivement que nous jouons à une version assez peu avancée.
CONCLUSION
Cette BETA montre tout le potentiel de PES 2018. Ce potentiel déja très remarqué globalement à la simple vue des vidéos. Cela se confirme en main, il est bien parti pour être le PES le plus satisfaisant, le plus équilibré et le plus addictif depuis très longtemps. Un jeu dans lequel il y a eu assez peu d’oublis fondamentaux pour en faire une tuerie mémorable. Il reste du temps, cette version est très early, c’est donc très prometteur mais aussi un peu effrayant car tout est possible, le meilleur comme le pire. Un vrai gap semble franchi et à l’heure actuelle, la hype autour du jeu ne me parait vraiment pas usurpée.