Si tu l’as déjà dans ton backlog je t’invite vraiment à le faire… et à enchaîner avec sa suite, Finding Paradise, qui le surpasse généreusement.
C’est toujours un jeu narratif en jolie 2D dont le gameplay est réduit à la portion congrue (dialoguer, trouver des orbes dans les décors et faire un casse-tête sommaire de temps à autres). Et c’est toujours l’histoire de deux scientifiques, Eva et Neil, chargés d’exaucer les dernières volontés d’un mourant en modifiant ses souvenirs afin de le laisser rendre son dernier souffle l’âme en paix.
Deux nouveaux éléments perturbateurs : 1 - la timeline du voyage dans les souvenirs n’est pas le rebours habituel (et rappellera un film de Nolan). 2 - Le rêve du client n’est pas clairement exprimé, dans cet épisode il ne souhaite pas simplement aller sur la lune, ce qui posera bien des questions à nos deux héros. Ces derniers composent toujours un binôme complémentaire et irrésistible dont l’humour désamorce le tire-larmes potentiel de ce canevas au scénario rebondi. Car derrière ses airs naïfs, l’histoire est bien plus profonde qu’il n’y paraît et elle est surtout racontée avec une délicatesse et une tendresse infinies…
Ce qui force le respect, c’est la science du dosage dont fait preuve l’alchimiste Kan Gao, que ce soit dans les émotions suggérées, dans ses compositions au piano, dans les clins d’œil à son prédécesseur ou encore dans les amusantes références à la pop culture.
Un très grand jeu. Qui coûte à peine une dizaine d’euros sur Steam ou Gog.