Merci beaucoup pour ce long témoignage. J’ai l’impression d’avoir lu “A la recherche du temps perdu”.
Par Marcel Prout.
Sinon moi je n ai jamais aime lire, c est trop chronophage, j ai pas le temps. Les lectures obligatoires a l ecole etaient les seules occasions de lire des pages d inutilité intellectuelles. L etranger de Camus, zola, ou les Miserables passaient encore mais on m a force a lire du Dostoievski et beaucoup de paves économiques… du coup je prefere les images qui bougent avec du son.
Ha si, y a une seule histoire qui m avait transporté, celle de Bilbon, puis le Seigneur des Anneaux. Ce qui etait encore plus merveilleux a decouvrir en film.
Et des boobs, le tout avec un casque de vr. Et en incrustation une compilation pes 6.
Je te reconnais bien lĂ .
J’oubliais une chose, avoir eu un enfant m’a remis à la lecture.
Quel plaisir de lire des histoires Ă mon fils
Tiens j’y repense en voyant ton post sur le topic Radio, @Game_ovaire :
Tu as entendu parler du livre de Brice Miclet sur l’utilisation des samples dans le rap/hip-hop ? C’est un ancien collègue de promo, je suis curieux d’avoir des retour sur son bouquin, qui a l’air bien documenté et qui a été bien accueilli par la presse spécialisée.
Pas lu, non. Mais je vois déjà que c’est publié chez Le Mot et le Reste, l’éditeur de référence pour tout ce qui concerne la musique, c’est bon signe.
Après les livres sur le rap ont parfois le défaut, à mon goût, de focaliser leur propos sur l’aspect politique et sociologique, délaissant le terrain de la musique et de l’esthétique, j’espère que ce n’est pas le cas ici.
Le titre du bouquin, Sample ! Aux origines du son hip-hop, m’interroge aussi puisque le sampling a vraiment émergé avec Sugarhill Gang en 1979, quand le hip-hop avait déjà 6 ans.
J’essaierai de le lire pour avoir la réponse, mais j’ai déjà sur le feu Mixtapes - Un format musical au cœur du rap de Sylvain Bertot.
Je ne résiste pas à vous extraire 2 pages de L’infinie comédie de David Foster Wallace, traduit en français aux Editions de l’Olivier :
J’approche de la fin, malgré encore quelques centaines de pages restantes, mais je sais déjà que ce livre figurera en haut de mon panthéon personnel. C’est une littérature qui tabasse, laissant des bleus au cerveau et à l’estomac, avec une écriture très “sensorielle”. Si les sujets de la drogue, de l’alcoolisme, du sevrage et du tennis entre autres vous intéressent, ce livre est fait pour vous.
Il a l’air tout de même très con ton maçon. Mais oui a donne envie de lire ca!
En réalité le maçon est moins con que bourré (ce qui peut revenir au même), le passage ci-dessus était introduit par celui-là :
A part ça, pour rester dans la littérature américaine contemporaine d’auteurs quand même décédés, j’essaierai de trouver le temps de vous toucher deux mots de Philip Roth et de Tristan Egolf.
Je rebondis sur ton S.O.S. en essayant d’alléger ta détresse. De plusieurs témoignages que j’ai eu la lecture va et vient tout au long de la vie. Certains ont ouvert leurs premiers bouquins à 50 ans sans regretter quoique ce soit. D’autres ont dévoré des bibliothèques très jeunes pour ne plus jamais rien lire depuis.
Ton temps viendra, comme le mien, où la lecture deviendra un réflexe au lieu de regarder son téléphone ou la télévision.
Et à notre décharge j’imagine qu’on lit un peu de documentations techniques chaque semaine pour remplir notre ratio (et éviter de devenir illettrés).
Je ne fais que ça, lire de la doc
Allez, j’ajoute encore un extrait de l’Infinie comédie, du même tonneau que l’autre (mais désolé pour la qualité de l’image) :
Comme je suis toujours enclin à partager de la littérature coprophile, et comme j’ai beaucoup de mal à tourner la (dernière) page de l’Infinie comédie, cafardeux à l’idée de l’avoir fini, en voici un dernier passage, un témoignage aux Alcooliques Anonymes :
Je ne te remercierais jamais assez de m’avoir fait cliquer sur le lien caché. Faut dire que tu m’as bien intrigué avec ton caca. Ça aura été mon caca de Proust, grâce auquel j’ai pu revivre ce moment encore plus beau que dans mes souvenirs. Caca qui me rappelle qui je suis, d’où je viens…
Ah oui quand mĂŞme
Et merci de l’avoir fait cliquer
Le Finlandais est mort voilà trois jours, c’est bien triste. (Et sinon j’ai commencé Le Désert des Tartares de Dino Buzzati, ça a l’air chouette.)
Main tenant je vé parler d’Enig Marcheur de Russell Hoban, un roman postapocaplitic.
Dabord 2 cous 2 chat peau à l’éditreuh (Monsieur Tous 1 Louvertur) pour avoir le coup rage de sortir un truc pareil, avec une triple couvretur manifique dent telée ; et bien sûr au traductreuh Nicolas Richard pour son ganrr travail.
Enig Marcheur raconte l’histoir d’Enig Marcheur dans un monde futur qui a été ravajé par un “Grand Boum” nucléère. Les zhom sont reuvnus à l’âge de fer, viv de façon grégair et nomade, parlent bizar, ont perdu l’amer moir du monde de l’époc d’entend et sont habités par des super stissions, des croances mou ventes faites de faons tomes, de zarbes au Queur de la Feurée, ou encor des Nergies. Ils ont preuh des zombres, du Mallin et des chiens aux yeux jaunes qui grrrrognent et qui veul les gloupser. Ils reconsti tuent leur Histoire par des spec tac de pentins et des chansons. Ossi, ils ne lisent plus, n’écriv plus, sauf Enig qui le jour du nommage de ses 12 ans va être âme née à fuir sa tribu et partir en rcherchre de vrérité dans ce monde 1quiétant, mistrieux, en tentant d’écrir ses aventurs dans un quarnet.
Il va dvoir ré1venter un langage, le “parlénigm”, très faux nétique, chenjant, et difficil à lire. Au début, eum suis demendé si j’allé pas aban donné au bout de 3 paj, mais avec un peu des forts (les mêmes zefforts qu’Enig fait pour écrir), pourpeut qu’on y rive à comptine hué, on finit par se bituer à ce styl oral, qui pouss à revoir les tym au logis qu’on connaiss avant. Cn’est pas une spérionce de lectur gras truite : ça met le lectreuh à la place d’Enig, en devant déchiffré comme Enig doit tatoné à la veugle dans son monde de ténerbres, ça ralenti le lectreuh au ritme de comprension d’Enig. Meum si on con prend pas tout, c’est pas grav, on naît comme Enig, dans la gnorance.
Couac il en soit, c’est un bouqu1 qu’on oubli pas. Ah, et ça aborde les sujets du progrès et de son ilusion, de l’Humanité et de son Histoir, et de notre rat porc à toussa.
Extrait premyèr paj :
T’as remarqué comme c’est fatigant de devoir se forcer à écrire comme ça ? Dans un sens, Romalix est un privilégié et on s’en rend pas vraiment compte
Ouais, c’est super dur. A ce sujet, l’auteur dit que les 5 années que lui a demandées l’écriture du livre l’ont rendu mauvais en orthographe.
Toi il t’aura suffit de 10 minutes.