Le coin lecture 📖

Je ne rĂ©siste pas Ă  vous extraire 2 pages de L’infinie comĂ©die de David Foster Wallace, traduit en français aux Editions de l’Olivier :


J’approche de la fin, malgrĂ© encore quelques centaines de pages restantes, mais je sais dĂ©jĂ  que ce livre figurera en haut de mon panthĂ©on personnel. C’est une littĂ©rature qui tabasse, laissant des bleus au cerveau et Ă  l’estomac, avec une Ă©criture trĂšs “sensorielle”. Si les sujets de la drogue, de l’alcoolisme, du sevrage et du tennis entre autres vous intĂ©ressent, ce livre est fait pour vous.

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Il a l’air tout de mĂȘme trĂšs con ton maçon. Mais oui a donne envie de lire ca!

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En rĂ©alitĂ© le maçon est moins con que bourrĂ© (ce qui peut revenir au mĂȘme), le passage ci-dessus Ă©tait introduit par celui-lĂ  :

A part ça, pour rester dans la littĂ©rature amĂ©ricaine contemporaine d’auteurs quand mĂȘme dĂ©cĂ©dĂ©s, j’essaierai de trouver le temps de vous toucher deux mots de Philip Roth et de Tristan Egolf.

Je rebondis sur ton S.O.S. en essayant d’allĂ©ger ta dĂ©tresse. De plusieurs tĂ©moignages que j’ai eu la lecture va et vient tout au long de la vie. Certains ont ouvert leurs premiers bouquins Ă  50 ans sans regretter quoique ce soit. D’autres ont dĂ©vorĂ© des bibliothĂšques trĂšs jeunes pour ne plus jamais rien lire depuis.
Ton temps viendra, comme le mien, oĂč la lecture deviendra un rĂ©flexe au lieu de regarder son tĂ©lĂ©phone ou la tĂ©lĂ©vision.

Et Ă  notre dĂ©charge j’imagine qu’on lit un peu de documentations techniques chaque semaine pour remplir notre ratio (et Ă©viter de devenir illettrĂ©s).

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Je ne fais que ça, lire de la doc :laughing:

Allez, j’ajoute encore un extrait de l’Infinie comĂ©die, du mĂȘme tonneau que l’autre (mais dĂ©solĂ© pour la qualitĂ© de l’image) :

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Comme je suis toujours enclin Ă  partager de la littĂ©rature coprophile, et comme j’ai beaucoup de mal Ă  tourner la (derniĂšre) page de l’Infinie comĂ©die, cafardeux Ă  l’idĂ©e de l’avoir fini, en voici un dernier passage, un tĂ©moignage aux Alcooliques Anonymes :

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Je ne te remercierais jamais assez de m’avoir fait cliquer sur le lien cachĂ©. Faut dire que tu m’as bien intriguĂ© avec ton caca. Ça aura Ă©tĂ© mon caca de Proust, grĂące auquel j’ai pu revivre ce moment encore plus beau que dans mes souvenirs. Caca qui me rappelle qui je suis, d’oĂč je viens


Ah oui quand mĂȘme :smirk:
Et merci de l’avoir fait cliquer :kissing_heart:

Le Finlandais est mort voilĂ  trois jours, c’est bien triste. (Et sinon j’ai commencĂ© Le DĂ©sert des Tartares de Dino Buzzati, ça a l’air chouette.)


Main tenant je vĂ© parler d’Enig Marcheur de Russell Hoban, un roman postapocaplitic.

Dabord 2 cous 2 chat peau Ă  l’éditreuh (Monsieur Tous 1 Louvertur) pour avoir le coup rage de sortir un truc pareil, avec une triple couvretur manifique dent telĂ©e ; et bien sĂ»r au traductreuh Nicolas Richard pour son ganrr travail.

Enig Marcheur raconte l’histoir d’Enig Marcheur dans un monde futur qui a Ă©tĂ© ravajĂ© par un “Grand Boum” nuclĂ©Ăšre. Les zhom sont reuvnus Ă  l’ñge de fer, viv de façon grĂ©gair et nomade, parlent bizar, ont perdu l’amer moir du monde de l’époc d’entend et sont habitĂ©s par des super stissions, des croances mou ventes faites de faons tomes, de zarbes au Queur de la FeurĂ©e, ou encor des Nergies. Ils ont preuh des zombres, du Mallin et des chiens aux yeux jaunes qui grrrrognent et qui veul les gloupser. Ils reconsti tuent leur Histoire par des spec tac de pentins et des chansons. Ossi, ils ne lisent plus, n’écriv plus, sauf Enig qui le jour du nommage de ses 12 ans va ĂȘtre Ăąme nĂ©e Ă  fuir sa tribu et partir en rcherchre de vrĂ©ritĂ© dans ce monde 1quiĂ©tant, mistrieux, en tentant d’écrir ses aventurs dans un quarnet.

Il va dvoir rĂ©1venter un langage, le “parlĂ©nigm”, trĂšs faux nĂ©tique, chenjant, et difficil Ă  lire. Au dĂ©but, eum suis demendĂ© si j’allĂ© pas aban donnĂ© au bout de 3 paj, mais avec un peu des forts (les mĂȘmes zefforts qu’Enig fait pour Ă©crir), pourpeut qu’on y rive Ă  comptine huĂ©, on finit par se bituer Ă  ce styl oral, qui pouss Ă  revoir les tym au logis qu’on connaiss avant. Cn’est pas une spĂ©rionce de lectur gras truite : ça met le lectreuh Ă  la place d’Enig, en devant dĂ©chiffrĂ© comme Enig doit tatonĂ© Ă  la veugle dans son monde de tĂ©nerbres, ça ralenti le lectreuh au ritme de comprension d’Enig. Meum si on con prend pas tout, c’est pas grav, on naĂźt comme Enig, dans la gnorance.

Couac il en soit, c’est un bouqu1 qu’on oubli pas. Ah, et ça aborde les sujets du progrĂšs et de son ilusion, de l’HumanitĂ© et de son Histoir, et de notre rat porc Ă  toussa.

Extrait premyĂšr paj :

T’as remarquĂ© comme c’est fatigant de devoir se forcer Ă  Ă©crire comme ça ? Dans un sens, Romalix est un privilĂ©giĂ© et on s’en rend pas vraiment compte :cogne:

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Ouais, c’est super dur. A ce sujet, l’auteur dit que les 5 annĂ©es que lui a demandĂ©es l’écriture du livre l’ont rendu mauvais en orthographe.

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Toi il t’aura suffit de 10 minutes.

Merde, je pense pourtant avoir bien accordé mes participes.

(Et on Ă©crit “il t’aura suffi” et non “il t’aura suffit”.)

Boah, tout ça c’est du passĂ©.

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