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Au fil des ans, la proposition FIFA est passée de jeu de la honte à alternative plaisante et complète face à un PES en totale perdition.
Force est de constater que ce jeu sera progressivement revenu entre 2014 et 2020, au désastre qu’il était au milieu des années 2000.
A savoir un jeu de foot médiocre, faisant fi de tous les préceptes du sport qu’il est sensé représenter, lui préférant une accessibilité exacerbée pour s’ouvrir au plus grand nombre, le tout en amassant le plus d’eurodollars possibles.
Dans ce contexte, je considère que le dernier FIFA acceptable était FIFA 14, ses suites se perdant toujours plus loin dans l’exubérance du mastodonte qui n’a plus d’autre but que celui de s’ouvrir toujours plus aux bourses des joueurs en proposant un jeu toujours plus simple à prendre en main, toujours plus accessible…Toujours plus…
Si le contexte du pay to win ne concerne que les adeptes du mode de jeu du diable (FUT), l’orientation néfaste du gameplay touchait elle, tous les joueurs.
Alors qu’en est il pour ce premier vrai épisode Next Gen ?
FIFA n’est plus un jeu. C’est un écosystème à part entière, bien plus que son concurrent qui pourtant, s’est lancé sur la route des jeux services.
FIFA est une proposition de football parfaitement malléable et aux diverses possibilités, pouvant satisfaire à peu près tout le monde avec un nombre de modes de jeux pléthorique.
Dans mon cas, je me suis penché uniquement sur le mode CLUBS PRO et le mode CARRIERE
Comme beaucoup le savent, je joue exclusivement en FUMA et au niveau IA LEGENDE.
Points positifs :
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Vitesse de jeu globale revue à la baisse. Si le jeu reste très voir trop maniable, autorisant encore pas mal de mouvements incohérents, le rythme global est revu à la baisse, le rendant bien plus acceptable que n’importe quel autre FIFA depuis FIFA 14.
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Physique de balle en nette amélioration. A ce sujet, j’ai très peu de reproches à faire. Le nombre de trajectoires et d’effets possibles est ahurissant et la puissance des frappes est parfaitement ressentie. S’en ressent par contre toujours quelques contres de balles l’expédiant à plusieurs dizaines de mètres, sans explication physique plausible. Pas parfait mais en nette amélioration.
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Hypermotion. Si ce n’est pas la révolution annoncée par les talentueuses équipes marketing d’EA, on doit reconnaitre qu’enfin le placement des joueurs est cohérent, que les milieux reviennent enfin se placer en position défensive et que le positionnement global des 22 acteurs est bien plus cohérent qu’auparavant.
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Les duels aériens. C’est impressionnant, Voir un joueur prendre le dessus en s’appuyant sur un adversaire, l’envoyer dans les choux grâce à un meilleur timing,…Les combats aériens sont un plaisir à regarder.
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Un vrai challenge. Ces 3 dernières années, le défi de l’IA était biaisé. Aucune difficulté ne parvenait à doser de manière équilibrée ce ratio challenge/cohérence. Soit c’était trop simple (y compris en ultime), soit c’était ridicule (en activant le mode compétitif) avec une IA qui activait des gestes faisant honneur au pire des joueurs FUT. Cette année, l’IA est très forte mais ne renvoit jamais l’image d’être imbattable. Pour un joueur solo, cet équilibrage est la raison N°1 du plaisir que l’on prendra à joueur à ce jeu en carrière.
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Les gardiens. Que ce soit dans leur efficacité ou dans leurs nouvelles animations, le travail réalisé est convaincant et très agréable. Si parfois, certains gestes peuvent parfois paraitre un peu désarticulés, les nouveaux types d’arrêts restent un régal et on se surprend à être surpris en dernière instance alors qu’on célébrait déja un but tout fait.
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Graphiquement, c’est beau. Des progrès immenses ont été réalisés sur la modélisation des joueurs, le jeu est toujours ultra télévisuel et immersif. Sur Next Gen, c’est un plaisir total (avec quelques bemols)
Points Négatifs :
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Les longues balles. Si il peut être parfois un peu compliqué de doser de manière optimale les passes au sol, les longues balles verticales sont elles, d’une simplicité et d’une efficacité redoutables. Leur utilisation en devient donc privilégiée tellement elles permettent de se sortir facilement de situations supposées compliquées. Un petit ajustement aurait été bienvenue.
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les dribbles contextuels avec le stick gauche. Hérésie en provenance de FIFA 21, les dribbles contextuels restent légion et décrédibilisent bien souvent les efforts faits pour cet opus. Incohérents, contraire à tout principe de physique et terriblement simples à sortir. Cette feature détruit toute notion de football et ne devrait pas exister.
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Le rendu des pelouses. Si les rendus sont extrêmement variés et souvent réalistes, en terme de textures, la sensation est bizarre avec des couleurs tantôt flashy, tantôt ternes au possible. les dégâts causés par les joueurs ressortent beaucoup trop, les abords de la pelouse ne sont même pas texturés, bref, encore un peu de boulot sur cet aspect.
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Le sprint explosif. En appuyant 2x sur la touche d’accélération, le joueur pousse le ballon plus loin et tente de déborder. Si cette fonction a toujours été appréciable et utile, dans le cas de FIFA 22, cela peut vite s’avérer ridicule avec un joueur ayant 90+ en vitesse. Utile en carrière solo, effrayant en ligne.
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La multitude d’options de configurations manette. Si il est toujours appréciable de pouvoir activer ou désactiver les assistances, FIFA commence à se perdre dans des configurations quasi infinies, nous faisant parfois douter de ce que l’on doit activer ou non, de ce qui l’est et de ce qui ne l’est pas en ligne (notamment en uniformisant le SEMI obligatoire pour tous en ligne, pour les passes en profondeur).
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Les centres en FUMA buggés. Il est devenu très compliqué de doser au poil les centres. Effectivement, vous constaterez régulièrement que le ballon n’ira pas spécifiquement la ou vous le souhaitez, avec une jauge puissance qui parait bien moins sensible que pour les frappes ou les tirs.
Concernant le jeu en ligne (CLUBS PRO), c’est une catastrophe teintée de quelques moments de plaisir.
Jamais le déséquilibre entre joueurs AUTO et FUMA n’aura été aussi grand. je suis catégorique sur le fait qu’une équipe FUMA ne peut désormais plus du tout s’en sortir. Ca n’est plus possible.
Le jeu et devenu beaucoup trop fou, permissif et impactant pour permettre à une équipe FUMA de passer de bons moments. Seule solution trouvée pour permettre au groupe d’exister ? Que le LIBRE joue avec les passes auto. Sans cela, c’est peine perdue.
C’est d’autant plus triste que l’ergonomie du mode reste absolument parfaite, que le mode s’est enfin octroyé de jolies améliorations cosmétiques de personnalisation et que certains moments sur le terrain peuvent laisser rêveurs…Tout cela partira pourtant très vite comme un mirage, la réalité du terrain rendant toute volonté de jeu, impossible, avec un tel déséquilibre.
En solo online 1v1 FUMA, on retrouve ce jeu plus équilibré, moins dingue, beaucoup plus plaisant. A vrai dire les 1V1 FUMA sont un régal à mes yeux, ni plus ni moins.
Et comme on pouvait le craindre, les matchs online 1v1 FUMA vs FUTO sont du même accabit que pour le mode CLUBS, injouable, aucun plaisir, déséquilibre exacerbé.
CONCLUSION :
Cela fait quelques années maintenant que FIFA est devenu hostile aux joueurs FUMA pour les modes en ligne. Cela est encore plus vrai aujourd’hui. Il n’est plus envisageable de s’amuser en FUMA dans les modes en lignes traditionnels.
La ou FIFA est par contre redevenu un excellent jeu de football, c’est dans son gameplay qui s’adapte très bien aux modes solos ou dans les affrontements entre joueurs FUMA.
Ce qui en soit, est déja un bel exploit compte tenu de l’état global dans lequel était ce jeu il y a encore quelques mois.
Je recommande vivement FIFA 22 pour les joueurs CARRIERE et pour les affrontements FUMA vs FUMA. SI ca n’est pas le meilleur jeu de foot auquel on ai joué ces dernières années, c’est néanmoins le meilleur FIFA depuis 7 ans pour le joueur FUMA. Tout en tenant compte du fait qu’il faut impérativement éviter tout affrontement avec les joueurs FUTO
Heures de jeu pour faire ce test : 26h