J’ai trouvé ça très bien.
Je préfère ce format d’une heure qui permet de dérouler un sujet. Ma copine m’a fait remarquer qu’elle ne savait pas très bien qui parlait à chaque fois, peut-être l’occasion pour nommer plus souvent la personne qui a la parole.
Le sujet était intéressant même si je suis pas un grand fan de speedrunning dans la pratique, pour une question d’intérêt principalement. En 2010 j’étais au chômage et j’ai passé mes journées sur Forza Motorsport 3. Je faisais du Time Attack et je pouvais passer plus de 3 heures sur le même circuit pour grapiller 1 centième; ce que je faisais. Aujourd’hui c’est juste impossible pour moi, tout simplement parce que j’ai d’autres priorités.
Pour mon cas la recherche de performance est l’objectif le plus recherché. Ce que vous avez bien retranscris.
Par contre c’est dommage d’être passé à côté de la notion d’art, même si quelqu’un a tenté une percée en disant que le speedrunning touchait à l’art. A l’instar de l’art contemporain on pouvait parler de l’appropriation de l’oeuvre par le spectateur. On est en plein dedans. C’est une mouvance qui est largement héritée par Internet : une diffusion globale et gratuite, malgré les différents copyright. On accède et on modifie plus facilement grâce à l’outil informatique également. Le développement des émulateurs, la mise à disposition des ROMs, etc. L’esprit “hacking”.
D’emblée je pense aux TAS surtout. Ca résonne comme une compilation de “satisfying video” chez moi. On rend un jeu plus ou moins ardu, parsemé d’obstacles, d’ennemis, de pièges, en une ligne droite sans difficulté. On change complétement le but du jeu, c’est-à-dire le challenge. C’est encore plus satisfaisant quand le jeu n’a pas été pensé pour le speedrun, ce que je déplore sur la plupart des titres récents. Pour que ça reste un art déconstructiviste, une volonté créative de modifier le jeu, de repousser ses limites, il faut arrêter de créer des jeux (de plateforme souvent) comme des hommages au speedrunning. Ca en devient ridicule.
Pour rester dans l’art, le terme performance vaut aussi bien pour l’acte artistique que le record personnel. Le speedrunner choisit une route, une manière anormale et créative et finir le jeu.
On pourrait aussi parler de l’aspect spoilant des speedrunnings. Fut-un temps je regardais beaucoup de vidéos pour me spoiler tout simplement un jeu que je ne ferai jamais. Tout comme certains regardent des films ou des séries en vitesse x2, je regardais les jeux en vitesses x10. Et à ce petit jeu je préférais du coup les Any% qui n’abusaient pas d’OoB. On voit très rapidement l’histoire, les personnages, les décors, etc.
Bocks parlait d’un speedrun sur un jeu de foot. Je pense pas que la question soit dénuée de sens. Je pense très sincèrement qu’un speedrun d’un jeu de foot peut être intéressant. Les seuls défauts seraient dans les intros, séquences non skippables, la durée d’une saison. Il y a de quoi faire avec un jeu de foot, marquer que des lucarnes, qu’avec un seul joueur, etc. Le seul point selon moi qui fait que ce genre de speedrun n’attire pas foule, c’est parce que les jeux de foot ne font pas partie de la culture populaire; contrairement à des jeux de plateforme.