Respectant son calendrier annuel avec la régularité d’une horloge suisse, Electronic Arts a annoncé sa nouvelle mouture de FIFA, sobrement nommé FIFA 18 et qui mettra à l’honneur le probable futur ballon d’or 2017 : Cristiano Ronaldo. Quelques jours avant l’E3, nous avons eu l’occasion d’essayer cet opus afin de juger manette en mains des nouveautés à attendre de l’édition 2018.
Débuté par une présentation d’une trentaine de minutes, l’événement divulguant FIFA 18 s’est poursuivi avec une séance d’environ 2 heures sur PS4 Pro durant laquelle nous avons enchaîné les matches amicaux avec les clubs qui figureront probablement sur la démo du jeu. Il était également possible de s’essayer à une courte session de l’aventure, mode de jeu qui fait son retour cette année après avoir pointé pour la première fois le bout de son nez en 2016. Dernier point, nous n’évoquerons pas ici les versions PlayStation 3, Xbox 360 et Nintendo Switch, ces dernières n’ayant pas encore été présentées.
E3 2017 : FIFA 18 - Du neuf sur la forme, mais moins sur le fond
Commençons justement par l’aventure, mode de jeu scénarisé qui vous permettait l’an passé de découvrir les débuts professionnels du jeune Alex Hunter. Le retour du mode nous permettra de poursuivre l’histoire où elle s’était arrêtée et s’appuiera de nouveau sur les mêmes ressorts, à savoir alterner entre phases de jeux, cut-scenes et choix de dialogue pour proposer une expérience footballistique scénarisée dans le cadre de la Premier League. Mais pas seulement ! EA a ainsi évoqué le fait que cette année, notre héros aurait l’occasion de découvrir de nouveaux environnements sans pour autant évoquer précisément la nature de cette découverte. Par le biais de l’équipe nationale ? De la coupe d’Europe ? D’un éventuel transfert qui semblait agiter l’été du jeune anglais dans notre session de jeu ? Il faudra encore attendre pour le savoir.
D’autres nouveautés sont également de la partie, comme la possibilité d’influer sur le look de notre personnage via des coiffures extravagantes ou un changement de tenue, voire l’ajout de tatouages sur celui-ci. La progression est également repensée et des objectifs sont désormais attribués pour chaque chapitre, qui pourront désormais être joués en coop locale. Enfin, après Marco Reus, Angel Di Maria et Harry Kane l’an dernier, il sera de nouveau possible de croiser quelques têtes connues comme Cristiano Ronaldo, mais aussi d’avoir droit à des séquences de jeux avec d’autres personnages, bien que nous n’en sachions pas plus à ce sujet.
VERS PLUS DE RÉALISME VISUEL
Il était question d’ environnements dans notre premier paragraphe sur le mode aventure : FIFA 18 compte justement proposer différents types d’ambiance selon la région du globe dans laquelle vous jouez. Si Samuel Rivera (lead gameplay producer du jeu) ne s’est guère montré loquace sur les différents types de régionalisation envisageables, l’Amérique latine faisait ici figure d’exemple avec ses papelitos sur la pelouse, ses banderoles typiques des affrontements entre Boca et River, ainsi qu’une réalisation et un éclairage légèrement différents qui offrent un grain d’image plus proche du rendu d’un match sud-américain sur petit écran. Le résultat est déjà convaincant, il ne reste plus qu’à voir dans quelle mesure il sera étendu et quelles régions du globe seront concernées.
D’autres nouveautés plus mineures s’invitent aussi au programme. Pêle-mêle, on notera ainsi les comportements plus variés des spectateurs qui peuvent même aller se coller contre les grilles pour peu que vous alliez fêter votre but dans leur direction, la possibilité de paramétrer des changements rapides avant le match pour éviter de repasser par les menus, l’ajout de quelques entraîneurs modélisés comme Diego Simeone ou la nette amélioration visuelle des visages et des éclairages, qui tirent profit d’un moteur Frostbite poussant le réalisme visuel à un niveau supérieur. Le nouveau système d’engagement en vigueur depuis l’Euro 2016 a également été ajouté.
UN FOND PLUS CHICHE EN NOUVEAUTÉS
Il ne nous reste donc plus qu’à évoquer ce qui constitue habituellement le cœur d’un FIFA, à savoir son gameplay. Seulement, cette année, les changements sont nettement moins perceptibles que sur la précédente édition, malgré quelques modifications qui pourraient ne se faire ressentir qu’à long terme. Principale nouveauté, la refonte du système d’animation entend proposer un meilleur contrôle du mouvement des joueurs, notre interlocuteur évoquant même que cette influence peut se ressentir à la « frame » près. Après seulement quelques parties, le résultat ne saute pas aux yeux et demandera donc confirmation sur la durée, malgré une prise en main agréable et un jeu plus posé, dont le rythme sera toutefois sûrement accéléré d’ici la sortie du jeu fin septembre. La force de l’habitude. Quelques correctifs seront également à attendre du côté des gardiens, pas vraiment au niveau durant cette session de jeu et que l’on espère voir bien plus clinquants lors de notre prochaine prise en main.
En revanche, le nouveau rendu des courses des joueurs est déjà bien plus perceptible, EA ayant désormais créé différents archétypes selon le gabarit des joueurs pour proposer un style de course correspondant au mieux à leur corpulence respective. Vedette de la jaquette, Cristiano Ronaldo a même eu droit à sa séance de Motion capture privée et sera suivi par d’autres stars encore non-dévoilées. Enfin, les développeurs ont évoqué les changements de placement de l’IA, qui entend désormais proposer des styles de jeux plus variés afin de coller aux différentes tactiques du football. Le jeu est ainsi plus écarté grâce au placement des joueurs lorsque vous affrontez une équipe telle que le Barca, tandis qu’une session face à un club moins armé offensivement pourra se transformer en jeu de contre-attaque : le peu d’équipes présentes dans cette session ne permettait pas de juger de la réalité ou non de cet écart, mais s’il se confirme, les amateurs de modes solos comme la carrière pourraient bien être séduits.
Nos impressions
Si FIFA 18 a soigné la forme, il nous faudra bien plus que quelques heures de jeux pour juger du fond. Discret sur ses changements de gameplay, cet épisode nous a en effet davantage convaincu par ses idées d’ambiance, d’habillage ou ses retouches à la marge que sur ses changements techniques censés apporter davantage de fluidité dans les mouvements des joueurs. Un soupçon de temps de jeu en plus et une légère retouche du comportement des gardiens ne seront pas de trop avant de pouvoir fournir un avis plus précis sur cette nouvelle mouture, qui semble tout de même davantage miser sur la continuité que ne l’avait fait FIFA 17. Confirmation ou infirmation attendue en août, à la gamescom.